La semaine consacrée à la Russie prend fin sur France Culture, mais je déborderai un peu de mon côté, vous offrant un bonus à travers la thématique cinématographique cette fois.
Ici aussi, comme il en a été pour les contes, je ne vous parlerai pas des grandes oeuvres du cinéma russe (que je vénère), telles Alexandre Nevski ou Ivan le Terrible de Sergueï Eisenstein, ou bien Andreï Roublev d'Andreï Tarkovski, que vous connaissez sans aucun doute - et si ce n'est le cas, cela vous sera très facile, ne serait-ce que sur You Tube. Je préfère vous faire découvrir d'autres oeuvres, moins connues, mais qui n'en sont pas moins, à mon goût, des oeuvres majeures.
Il en est ainsi du Casanova d'Alexandre Volkoff, réalisé en 1927, alors que ce dernier venait de s'installer à Paris, et créait avec ses amis la société l'Albatros. Au moment de la révolution russe en effet, et face au manque de libertés d'expression, le cinéaste choisit de s'exiler en France, avec sa troupe, parmi laquelle le célèbre Ivan Mousjoukine, qui campe ici le personnage de Casanova.
Il en est ainsi du Casanova d'Alexandre Volkoff, réalisé en 1927, alors que ce dernier venait de s'installer à Paris, et créait avec ses amis la société l'Albatros. Au moment de la révolution russe en effet, et face au manque de libertés d'expression, le cinéaste choisit de s'exiler en France, avec sa troupe, parmi laquelle le célèbre Ivan Mousjoukine, qui campe ici le personnage de Casanova.
A la différence d'un Eisenstein, donc, pris dans le cinéma soviétique de propagande (mais qui saura ô combien le dépasser par ses réalisations - au point d'en finir censuré), Volkoff choisit l'exil et la liberté de pensée et d'expression. Il est en cela semblable à son personnage, homme de toutes les libertés s'il en fut, qui s'enfuit de Russie .... sous les jupons d'une femme....!, direction l'Italie.
"Vive Venise ! vive la liberté !"



Je ne me risquerai pas d'oublier non plus la magnifique danse des épées, éminemment érotique et licencieuse, composée d'ombres chinoises bleutées. Allégresse aussi du scénario et du jeu des acteurs, qu'épouse avec brio la bande son. Ce Casanova, vous l'aurez compris, est un petit bijou, enserré dans un non moins superbe écrin.
Il faut préciser, comme vous pourrez le voir dans la vidéo de l'INA, que le film a été restauré en 1988, et qu'une musique fut alors créée, ex nihilo, pour accompagner les images de Volkoff ; le résultat final est un beau succès, de 2h15.
Un film muet, donc ; mais emporté par cette musique et la vivacité du scénario, où l'on ne compte aucune longueur ni aucune lenteur, on est emporté à notre tour dans la folle vie et la folle équipée de Casanova . En cela, la musique n'est ici elle-même qu'un éloge et qu'une métaphore de plus de la Liberté.
L'INA ne proposant pas de partage pour Blogger, je ne peux que vous donner le lien.
(Et pour ceux qui me connaissent et sont intéressés, j'ai le DVD chez moi.)
PS : si d'ici quelques temps je parviens à mettre des extraits du film, comme la danse des épées, je vous le ferai savoir par un post au moment voulu.
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